Cécile ROCCA

Retable
2021
37 x 26 x 9 cm
Extérieur : enduit de terres diverses ocres, acrylique, peinture acrylique (liant et pigments) ; intérieur : enduit d’argile verte, pigments et acrylique, tempera à l’œuf, pigments, une page du journal Le Monde froissée en une boule d’environ 12 cm de diamètre, brodée au fil synthétique et peinte à la tempera à l’œuf, pigments.
Vendu

« C’est une sorte de retable.
Des arbres en reflets sur les deux panneaux extérieurs,
et des « simples » à l’intérieur, sur un fond de carrelages ou céramiques, clin d’œil au Moyen-Âge, ses vitraux, ses céramiques, ses retables. 
Au centre, un cœur qui bat, fait d’une boule de journal, suspendue à un fil, brodée, in-ouvrable, présentant la vie du Monde, suspendue et fragile, vulnérable, mais qui bouge et vibre. »

C.R.

 

« Née en 1955 à Marseille.

Enfance : je n’aime pas l’école où je suis toujours « à côté », j’aime rêver.

1974 : Départ à Paris pour dessiner à plein temps, en ateliers puis aux beaux-arts. Hauts et bas professionnels et affectifs durant une dizaine d’année, mais le pinceau au bout des doigts. Et commence une formation en philo.

1984-1991 : Découverte philosophique renversante : les autres existent ! Du coup je passe au travail social de base, et à l’engagement progressif auprès des personnes à la rue, de plus en plus. J’aime les aventures avec eux, la simplicité du contact, les rires, les projets.

1991-1998 : La parenthèse contemplative et monastique... simple bonheur de donner (se donner) et recevoir (se recevoir) vécu quand même écartelée avec l’engagement avec les personnes sans domicile... et la peinture

1998-2002 : Formation en art-thérapie, reprise de l’engagement auprès des personnes sans domicile. Allier art et gens de la rue : le pied ! Avec entre autre un projet vécu avec Jochen Gerz en 2000.

2002 à ce jour : collectif les mort de la rue. Je sais, ça paraît plombant en apparence... Mais on ne travaille qu’avec des vivants, de l’humain, et on crée beaucoup aussi, car il faut beaucoup de beauté... Et nous rions beaucoup.

Et l’art aujourd’hui ? Réponse à l’invitation à la boîte... et l’envie de poursuivre ! » C.R.