Emmanuel ABITEBOUL

Ø
2021
37 x 26 x 9 cm
Cire, bois, oliban, benjoin, mandarine, girofle, zinc, pigments
Vendu

" Ø nous évoque un étrange objet de culte usé par les éléments.
Semblant nous parvenir d’un autre âge, il s’inspire de La Lamentation sur le Christ mort (1480) de Mantegna dont il ne reste qu’une empreinte dans la cire parfumée. 

Les fragrances de Benjoin, d’Oliban, de Girofle et de Mandarine au-delà de leurs significations sacrées activent une mémoire aussi personnelle que collective éveillant un sentiment rassurant et universel. Le corps absent semble se refléter dans le métal en un corps plus symbolique évoquant l’âme. L’absence creusée fait face à la présence gravée. 

Usage : La boîte peut être disposée verticalement comme un petit retable, rappelant les icônes orthodoxes de voyage — entre curiosité et souvenir — invitant à une douce contemplation. " 

E.A. & T.F.

 

Après une initiation purement artisanale dans différents Ateliers de dorure, gravure et sculpture Emmanuel Abiteboul poursuit sa formation à L’ENSAV La Cambre dont il sort diplômé en 2018. Son travail s’est d’abord construit autour du dessin pour évoluer vers d’autres pratiques telles que la gravure ou l’installation. C’est le déplacement d’un médium vers un autre, le recouvrement des techniques qui caractérise la pratique d’Emmanuel Abiteboul.
Il s’est bâti un vocabulaire fantasmagorique fait d'oiseaux, de verre, d’or, de pellicule photographique, d’objets sonores entre taxidermie et momification, entre cinéma et monde religieux. De mêmes questions liées à un sacré (dénuée de religiosité), et de mémoire (dénuée parfois de référent réel) reviennent. Un jeu de substitution, d’incarnation.

emmanuelabiteboul.com

EN COLLABORATION AVEC THÉODORE FAMERY :

Né en 1992, Théodore Famery est directeur artistique, graphiste et designer. Diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2015, il commence dès 2011 à travailler comme directeur artistique indépendant. En 2012 il crée la Galerie le Huit et s’occupe de sa direction artistique jusqu’en 2015. Il fonde en 2014 la marque Carne Bollente, à la tête de laquelle il est toujours aujourd’hui. Il a travaillé de 2015 à 2018 avec le curateur Simon Njami sur différents événements majeurs de l’art contemporain (Something Else, Off Biennale du Caire 2015, Biennale internationale de Dakar, 2016, Biennale de Venise, 2017, Documenta 14, 2017, I is an Other / Be the Other, Galeria Nazionale, 2018...). En 2013, il crée le studio Entreprise afin de regrouper l’ensemble de ses pratiques polymorphes sous un nom commun.

theodorefamery.com