L'exposition explore l’intersection des arts visuels et de l'écriture. Les mots deviennent matière, texture et mouvement. Chaque artiste déploie une relation singulière à l'écrit : tantôt lisible, tantôt sous-entendu voire imaginaire, il se mêle aux formes plastiques pour susciter une lecture sensible et plurielle.
Les incrustations en laiton dans le verre d’Aurore Bouter deviennent des pages ouvertes sur l'imaginaire, tandis que la pyrogravure d’Edith Basseville fixe des mots - presque punitifs, en pleine crise sanitaire - dans le bois. Dans les titres et les dialogues, les jeux de mots nous guident à décrypter les œuvres de Sophie Raynal et Sophie Raynaud. L’univers du livre est bien représenté par la scène de rue, extra-ordinaire, de Marie Pugliesi-Conti devant les Bouquinistes le long de la Seine parisienne. Yu Jen-chih dessine des hortensias, motif de prédilection pour l’artiste, sur trois grandes éditions de poèmes de Louise Labé, poétesse du XVIe siècle. Les gravures sur cartes marines de Véronique de Guitarre transforment les lettres en signes graphiques. Les empreintes poétiques de Constance Fulda lui permettent de nous transmettre le langage des arbres.
Les artistes se jouent des frontières entre texte et image. L’apport artistique transcende l’écriture de sa fonction première pour devenir une expérience esthétique à part entière.
L'accrochage évolue régulièrement, venez nous rencontrer et découvrir sur place ce qui a changé !