Dans le souffle de la nature

L’exposition propose une immersion poétique au cœur d’une nature mystérieuse, territoire de respiration. Forêt, arbres, branches, feuilles et vent deviennent autant de matières à éprouver, à inspirer. Dessin, photographie et céramique  —le trait, la lumière et la terre— composent un parcours qui invite à éprouver ce lien intime entre l’humain et le monde naturel en tant que prolongement du paysage. L’art devient souffle, trace et recommencement.

Les photographies de Flora Fanzutti révèlent un monde en perpétuelle transformation, où l’image altérée par le geste et le hasard est comme traversée par le souffle. Celles de Édith Basseville, travaillées à même leur surface, interrogent la trace, la fragilité du support, le rapport entre effacement et persistance.

Les empreintes de Constance Fulda donnent corps à la mémoire de l’arbre : strates, cicatrices et textures de l’écorce deviennent l’écriture du vivant. En contrepoint, les dessins aériens de Véronique de Guitarre font flotter les feuilles dans l’espace, suspendues dans un souffle invisible.

Chez Marie Pugliesi-Conti, la céramique devient un espace d’exploration animale. Ses vases sculpturaux sont habités de formes marines ou d’un bestiaire forestier. Faune et flore se confondent. Des créatures sous-marines aux félins tapissés de végétation, ses pièces oscillent entre douceur et instinct vital. Barlet Sœurs, quant à elles, saisissent la délicatesse du végétal dans un geste attentif et silencieux. Feuilles et fleurs se déploient sur les céramiques avec la légèreté du dessin, fixant le vivant dans la matière.