Ce que contemple l’humanité

L’exposition réunit six artistes qui explorent, chacun à leur manière, la figure humaine — ses gestes, sa présence, sa place dans le monde. Brodées, dessinées ou sculptées, leurs œuvres partagent une même attention à ce qui nous relie.

Par ses broderies qu’elle réalise en public, Stéphanie Cazaentre saisit des scènes de vie ordinaires, empreintes de convivialité. La série exposée ici, conçue dans les musées parisiens, dévoile des dessins brodés in situ — fragments du présent destinés au regard de l’humanité future.
Héloïse Colloc’h, à travers ses marbrures rehaussées à la main, fait affleurer des formes humaines dans les remous fluides de la matière encrée. Elle révèle ainsi une présence flottante, presque spectrale, surgie de la surface du papier.
Alexandre Luu dessine aux crayons de couleur des instants suspendus, sensibles et silencieux — des corps en contemplation dans des lieux empreints de silence, naturels, muséaux, religieux.
Dans une atmosphère plus souterraine, Nathanaël Mikles s’inspire de Jules Verne pour évoquer l’Homme confronté à l’inconnu. Ses figures explorent les profondeurs terrestres comme autant de métaphores intérieures.
Alice Rivière, avec ses sculptures dessinées en grès, trace les les lignes de nos liens — familles, couples — entre solidité et fragilité, solitude et bonheur simple de contempler l’Autre. 
Enfin, les figures en fil de cuivre d’Antoinette Rozan incarnent l’essence même de l’Humain. D’une seule ligne, elles dessinent la présence, l’énergie vitale, la tension entre corps et monde.

Entre observation, intimité et écoute, Ce que contemple l’humanité est une invitation à regarder autrement ce qui nous relie : notre condition partagée.